L’origine de cette arme est bien connue:
Pour broyer les grains de soja et autres céréales en farines, les paysans utilisaient de petites meules verticales mues à la main. La poignée de la meule et le « rayon » qui s’y rattachait, logé dans la roue en mouvement, constituent le Tonfa. Il a aussi pu servir à accrocher la marmite au dessus du feu.
Le Tonfa est une arme, soit en bois, soit en polymère, selon qu’elle est respectivement utilisée en art martial, ou par les forces de l’ordre.
Elle se compose d’une matraque, à laquelle une poignée latérale perpendiculaire a été ajoutée, environ à son quart.
Dans la pratique du Kobudo d’ Okinawa, il se manie par paires, mais aujourd’hui la police, en France, l’utilise seul dans la main droite laissant la possibilité d’effectuer par exemple des saisies de la main gauche.
Le Tonfa est une arme de « renforcement » car elle peut venir appuyer ou renforcer tous les mouvements de défense ou d’attaque des membres supérieurs.
Les pratiquants d’arts martiaux assimileront donc assez facilement sa manipulation.
La rotation de l’arme autour de sa poignée, avec l’énergie cinétique qu’elle implique, en fait une arme particulièrement efficace et redoutable.
Les proportions de l’arme doivent être adaptées à l’utilisateur.
La poignée doit être à peine plus longue que le poing fermé sur elle.
Quant au « manche », il doit couvrir l’avant bras (et un peu plus) pour assurer une protection efficace.
Les Tonfa doivent être parfaitement coordonnés (souvent, parade et attaque en simultanés).
Les Tonfa sont toujours utilisés de part le monde par différentes forces de police.
Officiellement, en France, la version moderne se nomme « bâton de sécurité à poignée latérale » ou « bâton de défense ».