Fête des Arts Martiaux Tassin
Team en démonstration de 17h00 à 17h25
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Le Bō est un bâton de 6 shaku de long (« 1 shaku » représente environ 30cm), soit 1,80m.
Il en existe des plus ou moins grands mais cette dimension est la plus adaptée pour une arme longue puisque qu’elle correspond à la taille moyenne d’un adulte. Il est d’ailleurs recommandé de choisir son Bō en fonction de sa taille ; il ne doit pas excéder les 10 à 20cm de plus que le pratiquant. Initialement, le Bō n’est rien d’autre que le bâton de portage tel qu’on le retrouve dans tout l’Extrême Orient. De cette fonction, il a gardé la section ronde mais aussi la partie centrale plus épaisse et les extrémités plus effilées ; inertie croissante avec le moment fléchissant jusqu’à l’appui des épaules.
Le bâton a probablement été le premier outil utilisé par l’Homme. Pour autant, sa manipulation n’est pas inscrite dans nos gênes, loin s’en faut !
La prise classique du Bō, qui correspond à celle des bâton de portage (au 1/3 de la longueur pour chaques mains), pose des problèmes à tout néophyte mais aussi pour ceux qui ont fait un peu ou beaucoup « d’art du poing ». Tout bâton a deux extrémités qui doivent rester actives à chaques instants du mouvement. Tout le corps doit rester en harmonie avec la position du bâton.
Le Bō est l’arme fondamentale du Kobudo d’Okinawa ; celle qui a été la plus pratiquée. De nombreux katas (« kata » signigie « moule » ou « forme »), créés par des générations successives de maîtres illustres (Sakugawa, …), sont parvenus jusqu’à nous. Sachons apprécier, dans chacun de ces mouvements, le fruit de leur expérience, acquise parfois si durement.
L’origine de cette arme est bien connue:
Pour broyer les grains de soja et autres céréales en farines, les paysans utilisaient de petites meules verticales mues à la main. La poignée de la meule et le « rayon » qui s’y rattachait, logé dans la roue en mouvement, constituent le Tonfa. Il a aussi pu servir à accrocher la marmite au dessus du feu.
Le Tonfa est une arme, soit en bois, soit en polymère, selon qu’elle est respectivement utilisée en art martial, ou par les forces de l’ordre.
Elle se compose d’une matraque, à laquelle une poignée latérale perpendiculaire a été ajoutée, environ à son quart.
Dans la pratique du Kobudo d’ Okinawa, il se manie par paires, mais aujourd’hui la police, en France, l’utilise seul dans la main droite laissant la possibilité d’effectuer par exemple des saisies de la main gauche.
Le Tonfa est une arme de « renforcement » car elle peut venir appuyer ou renforcer tous les mouvements de défense ou d’attaque des membres supérieurs.
Les pratiquants d’arts martiaux assimileront donc assez facilement sa manipulation.
La rotation de l’arme autour de sa poignée, avec l’énergie cinétique qu’elle implique, en fait une arme particulièrement efficace et redoutable.
Les proportions de l’arme doivent être adaptées à l’utilisateur.
La poignée doit être à peine plus longue que le poing fermé sur elle.
Quant au « manche », il doit couvrir l’avant bras (et un peu plus) pour assurer une protection efficace.
Les Tonfa doivent être parfaitement coordonnés (souvent, parade et attaque en simultanés).
Les Tonfa sont toujours utilisés de part le monde par différentes forces de police.
Officiellement, en France, la version moderne se nomme « bâton de sécurité à poignée latérale » ou « bâton de défense ».
L’origine de cette arme, très représentée de l’Inde au Japon, en passant la péninsule indochinoise et même jusqu’en Malaisie, est assez contestée.
Certains veulent y voir un plantoir, dont la garde servirait de butoir, et qui permettait le repiquage des plants de riz. Mais, si l’on s’en réfère à l’histoire d’Okinawa, il est assez difficile d’imaginer que les paysans, à qui l’on avait supprimé tout usage d’objets en fer via le démantelement des forges, aient pu posséder de tels outils. Peut être faut-il voir dans le « plantoir » (en bois) le prototype, ou l’idée originelle de ce qui devint, vers le XVIème siècle, l’arme des fonctionnaires de police. En effet, un certain nombre de techniques sont des contres permettant le blocage d’une arme tranchante (couteau, sabre,… ).
Le saï est aussi une arme de lancé, utilisable sur une distance n’excédant pas une dizaine de mètres. Le lancé de Saï est plusieurs fois représenté dans les katas supérieurs enseignés à l’école ; de même que l’action de dégainer un Saï positionné, à la ceinture, de face ou de dos.
Comme pour le Bō, la taille et le poids de l’arme doivent être adaptés à l’utilisateur. La « lame » doit « couvrir » l’avant bras quand le Saï est replié (position inverse ou Gyakute-Mochi). Par ailleurs, la forme et l’amplitude de la garde est très importante. Il arrive fréquemment qu’elle soit trop grande, ce qui rend la manipulation imprécise et nettement plus difficile ; sans parler de sa moindre efficacité pour bloquer et immobiliser une lame ou un bâton.
L’apprentissage du Saï se révèle assez physique. L’acier a une densité de 7,8 ; ce qui est près de 8 fois plus que le bois. Mais cette pratique apporte beaucoup pour la tonicité et la coordination neuro-musculaire. De plus, bien que de nombreux mouvements de Saï soient proches du Karaté, le maniement de cette arme pose aux karatékas un certain nombre de problèmes. Des mouvements, qui ressemblent à ceux du Karaté, si l’on n’y prête que peu d’attention, se révèlent bien plus spécialisés dans le détail. Ceux-ci, une fois maitrisés, permettent assez logiquement de progresser aussi dans l’art de la main vide.